L’Ange blanc est né d’un manque, d’un silence dans la littérature : celui qui entoure les infirmières de la Grande Guerre. Infirmière de profession et passionnée d’histoire, j’ai été frappée par la rareté des récits qui leur sont consacrés.
L’histoire a commencé dans ma propre famille. Mon arrière-grand-père, soldat blessé, fut envoyé dans un hôpital de campagne. Là, il rencontra mon arrière-grand-mère, alors toute jeune femme, simple bénévole. Ce point de départ familial m’a donné envie de tirer le fil, de comprendre, de raconter. Je me suis plongée dans les archives, dans les récits de formation des infirmières, dans les lieux oubliés de cette époque.
Parmi eux, le casino de la Jetée-Promenade à Nice, que j’ai voulu faire revivre le temps de quelques pages. Ce lieu emblématique, démantelé par les Allemands quelques années plus tard, incarne à lui seul une époque révolue, une élégance balayée par la guerre.
Au fil de mes recherches, j’ai découvert des femmes incroyables : médecins, infirmières, anonymes ou reconnues à titre posthume. Une exposition au musée de la guerre de Verdun m’a profondément marquée. Son titre, Les héroïnes oubliées, est venu comme un clin d’œil, un encouragement.
Ce roman leur est dédié. Il est un hommage à celles qui ont soigné, soutenu, aimé, dans l’ombre des tranchées. Les Anges blancs.